Valérie Hayer explique lors de son intervention sur RTL qu'elle a été manipulée par des militants d'extrême droite lors de la prise de la photo le 12 mai dernier.
Depuis le dimanche 12 mai, une photo circule largement sur les réseaux sociaux, suscitant de vives réactions. On y voit Valérie Hayer, tête de liste du parti de la majorité aux élections européennes, posant aux côtés de militants néonazis dans les rues de Paris, le lendemain d'une manifestation de l'ultradroite dans la capitale.
Lors de son passage ce lundi 13 mai sur RTL Matin, Valérie Hayer dénonce ce qu'elle qualifie de "piège de l'extrême droite". Elle tient d'abord à préciser que la photo a bel et bien été prise le dimanche 12 et non pas lors de la manifestation du samedi, contrairement à ce que prétendent certains diffuseurs de la photo, expliquant qu'elle était en déplacement en Corse à ce moment-là.
"J'ai été abordée par un groupe d'hommes qui m'ont demandé une photo. Bien sûr, si j'avais remarqué leurs tenues aux propos racistes, j'aurais catégoriquement refusé", affirme la candidate. Elle exprime son indignation face à cette tentative de piéger un adversaire politique avec une simple photo, préférant un débat d'idées.
Valérie Hayer se dit profondément "écœurée" par ces pratiques, mais nullement surprise. Elle dénonce vigoureusement les méthodes de l'extrême droite, qualifiant leur comportement de fourbe, mensonger, basé sur la désinformation et la lâcheté. Elle rapporte même avoir entendu l'un des hommes présents dire juste après la photo : "On va tracter pour Marion Maréchal". Malgré cela, elle affirme son engagement à continuer à se battre.
L'objectif de l'extrême droite et du Rassemblement National, c'est de mettre en place une sortie de l'Union européenne, mais sans l'assumer ouvertement, un Frexit masqué.
Alors que l'éventualité d'un débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se profile à l'horizon, Valérie Hayer exprime son étonnement face au souhait de la présidente du Rassemblement National (RN) de le programmer après les élections, en septembre prochain. "Cela révèle toute son incompétence sur les enjeux européens", affirme-t-elle, avant d'examiner le programme de Jordan Bardella, tête de liste RN aux élections européennes.
"Leur programme inclut la renationalisation de la politique agricole commune, explique-t-elle, ainsi que la sortie du marché européen de l'énergie. Ils prônent le rétablissement des frontières au sein de l'Union européenne et la cessation des contributions au budget européen. Pourtant, ils soutiennent, je cite leur programme, le maintien de certaines initiatives européennes, notamment Erasmus : si ce n'est pas là l'essence même d'une sortie de l'Union européenne, je ne vois pas ce que cela pourrait être. C'est une stratégie de retrait de l'UE, dissimulée derrière un discours non assumé. Voilà le projet de l'extrême droite et du Rassemblement National, toujours présent, même s'ils tentent de le nier."
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